roman sport voyage carte livre france chez 2010 neige couple queue prénom
Rechercher Derniers commentairesbonjour
mon passeport est dechu depuisb 2011 es til possible de le trolonger et pouvez vous me dire la proce
Par santicoli, le 16.11.2016
· N°94 - AILLEURS, LA TERRE PROMISE
· JE SOUTIENS FOCUS Spécial ACLI Nord
· IDEE DE CADEAU - "JAZZ AL DENTE"
· N°94 - INFORMATIONS SERVICES
· COMMUNIQUE DE PRESSE
· N°94 - L'INTERVISTA
· INVITATION ACLI GIOVANI
· N°94 - EDITORIAL
· N°94 - LA VITA DEI CIRCOLI
· N°94 - VOS RUBRIQUES
· COMITE DE REDACTION
· N°94 - LA LETTERA DI DON MARIO
· N° 94 - ATTUALITÀ CULTURALE
· URGENT! - VOYAGE EN EMILIE ROMAGNE DU 15 AU 21 AVRIL
Date de création : 28.07.2010
Dernière mise à jour :
12.01.2011
14 articles
Mario PELUCCHI: d'Aubry du Hainaut à ... Saint Jacques de Compostelle
(à 66 ans !)
Arrivé en France en 1949 de Gianico ( Brescia), entrepreneur en électricité, le sport a commencé à faire partie de sa vie vers l’âge de 50 ans. Il aime la marche pour entretenir sa forme et ses escapades à la montagne (surtout le Mont Blanc) lui procurent beaucoup de plaisir et lui permettent de garder la forme. Pour effectuer 1550 km de marche, du Puy-en-Velay jusqu’à Saint Jacques de Compostelle, à 66 ans, il faut de bonnes jambes, une ténacité à toute épreuve et une envie inébranlable pour arriver au bout du chemin. 4 Chemins qui se rejoignent à un certain point du sud de la France vous mènent à Saint Jacques. Mario a décidé de partir du Puy-en-Velay, le 13 avril 2010.
Focus: Depuis combien de temps aviez-vous cette envie de partir à Saint Jacques de Compostelle ?
Mario: Depuis une dizaine d’années je rêvais de faire ce pèlerinage, non pas par conviction, mais pour partager avec les autres. La date de départ, choisie afin de ne pas subir les rayons du soleil en Espagne, était judicieuse : ne pas arriver début juillet, le soleil tape fort là-bas. Vous partez seul, mais vous ne l’êtes pas longtemps car, même si vous vous retrouvez à marcher avec d’autres à des rythmes différents, vous serez accompagné finalement de pèlerins marchant au même rythme que vous.
Focus: Comment vous étiez-vous préparé ?
Mario: J’avais acheté le livre « spécial Saint Jacques de Compostelle » afin de connaître les haltes, les endroits susceptibles de vous accueillir, de se restaurer et repartir le lendemain avec l’envie toujours vivace de continuer. Une carte avec les chemins, les villes et les villages où je devais passer, ne pas se perdre, pour ne pas avoir à rallonger des kilomètres inutiles. Le GR 65 (le chemin à emprunter) était le fil conducteur et il m’est arrivé de m’égarer. Un sac sur le dos pesant 14 kilos contenait mes vêtements et des effets de toilette. J’ai d’ailleurs renvoyé 2 kilos de vêtements d’hiver après avoir traversé les Pyrénées sous la neige, soulageant mon dos (le poids du sac ne doit pas excéder 10 à 15 % de votre poids).
Focus:Quelle était la longueur des étapes journalières ?
Mario: En fonction des circonstances, les étapes variaient entre 10 et 40 km par jour. Il m’est arrivé de devoir rallonger les kms lorsque les refuges se trouvaient complets. La route, balisée d’un bout à l’autre, en France (coquille Saint Jacques en laiton au sol, balises et d’autres signalisations vous indiquaient que vous étiez sur le bon chemin), d’ailleurs ce chemin était bien mieux indiqué en Espagne. Je me déplaçais d’Eglise en Eglise, de clochers en clochers, car c’est cela qui vous guide.
Focus: Saviez-vous où dormir ?
Mario:Il m’était possible de téléphoner afin de réserver une chambre
dans un gîte ou autre. Parfois le refuge (souvent surchargé) ou en ½ pension le cas échéant (souper, déjeuner et le lit) mais jamais chez l’habitant. Il m’est arrivé de faire halte chez un fermier qui vous accueillait pour une dizaine d’euros et vous fournissait lit et repas, mais dans mon budget, j’avais prévu une quarantaine d’euros par jour, les gîtes coûtaient environ 30 euros. En Espagne, le coût était moindre.
Focus: Vous êtes-vous lié d’amitié avec d’autres personnes ?
Mario:Oui, avec deux sœurs habitant Château Thierry, une Québecquoise, des Hollandais venant à pied de leur pays (l’un des 4 chemins), ainsi qu’un couple de Hongrois. En marchant, le besoin de partager avec d’autres est très fort. Vous avez l’impression d’être en dehors du temps, dans une autre dimension. En plus, je me suis rendu compte que l’anglais était souvent utilisé, c’est pourquoi je me suis inscrit à des cours d’anglais auprès de l’ENAIP à Valenciennes. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de parler au téléphone avec l’une des sœurs habitant Château Thierry bien après mon retour à Aubry.
Focus: Lorsque vous êtes parti du Puy-en-Velay on vous a remis un passeport, en quelque sorte, à faire tamponner indiquant votre passage, l’avez-vous ?
Mario: Oui, et j’en suis fier car ceci prouve que j’ai effectué tout le chemin et reste un acte fort. Cela s’appelle laCREANCIALE (la lettre de créances).
Focus:Qu’avez-vous ressenti en arrivant à Saint Jacques de Compostelle ?
Mario: J’étais déçu : En arrivant des hauteurs de la ville vous dominez celle-ci, et vous voyez une ville normale avec tous ses immeubles. Il faut marcher encore 1h1/4 avant d’arriver à la cathédrale où de longues files de pèlerins font la queue pour y entrer.
Focus:Quelque chose de particulier vous a-t-il marqué durant ce cheminement ?
Mario: Lorsque quelqu’un perdait ou oubliait sa Créanciale, comme cela est survenu, RADIO CAMMINO se mettait en branle : les personnes retrouvaient ce qu’elles avaient perdu un peu plus tard, grâce à quelqu’un qui cheminait également.
Focus: Pensez-vous que ce pèlerinage vous ait changé ?
Mario: Non, pas par rapport à ma façon d’être, mais oui, par rapport au partage avec les autres : il me semble important de partager.
Focus:Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient faire ce chemin de Saint Jacques de Compostelle ?
Mario:
ØD’avoir réellement l’envie de le faire,
d’y croire.
ØD’aller jusqu’au bout.
ØDe ne pas se lasser.
ØDe bien se préparer physiquement
Ce voyage que nous a fait vivre Mario a duré 61 jours. Sa gentillesse, son ouverture vers les autres, son sens du partage, nous ont marqués : nous ne pouvons que le remercier de tout cœur d’avoir ouvert le sien.
Jérôme MINEO